Histoire de la Biennale

Une histoire de la biennale, incises et bifurcations

Né en 1998 de la volonté de quelques enseignants de l’école des Beaux-arts de Saint-Étienne, soutenue et portée par son directeur d’alors Jacques Bonnaval -, la biennale du design de Saint-Étienne est devenue aujourd’hui un événement sinon incontournable du moins majeur dans le domaine comme dans un paysage local et régional singulier.

Le projet de recherche se propose de revenir sur plus de trente ans de design et d’exposition
du design à Saint-Étienne en faisant débuter cette histoire aux deux expositions Caravelles - 1986 et 1991 à Lyon, Grenoble et Saint-Étienne -, premiers événements d’envergures hors de Paris ou l’on retrouve quelques noms qui constitueront la première équipe de la biennale de Saint-Étienne, jusqu’à la 11e édition intitulée « ME, YOU, NOUS : Créons un terrain d’entente » qui s’est tenue du 20 mars 2019 au 22 avril 2019 dont la conception et la réception suscita quelques interrogations.

Cette traversée interrogera les transformations d’une manifestation à la fois dans son organisation - de deux semaines à 1 mois et 4 pour la prochaine édition - sur les thématiques abordées - d’une première exposition sur l’aventure Prisunic en 1986 à une réflexion sur les mutations du travail (2017) ou au « sens du Beau » (2017) mais aussi dans une perspective plus large incluant les acteurs politiques et économiques locaux - création de la cité du design en 2005, inauguration en 2009, labélisation de la ville de Saint-Étienne comme ville UNESCO design en 2010 - et nationaux avec l’action forte des pouvoirs publics en faveur du design développée à partir de 1981 - aides à la création, soutien aux manifestations, création des FRAC, FNAC, DRAC et du CNAP, création de l’ENSCI entre autres.

Une étude portée par la cité du design en 2009-2010, intitulée Économie du design résume bien le poids et l’importance prise par le design dans la vie économique hexagonale depuis une dizaine d’années. Le nombre d’emplois lié à cette activité dépasse les 50 000. Le chiffre d’affaires (par la demande) est lui estimé entre 3 et 5 milliards d’euros avec des perspectives de croissance significatives. Dans ce paysage bouleversé et en constante évolution, la biennale du design de Saint-Étienne apparaît aujourd’hui comme un marqueur. Le projet qui vise à poser les jalons de cette histoire singulière permettra tout à la fois de mieux identifier, explorer et qualifier une notion - le design - toujours difficile à cerner comme à en comprendre les enjeux territoriaux spécifiques tant sur le plan historique, esthétique qu’économique et sociologique.

Méthodologie :

La base du travail de recherche se fera au travers de l’identification et de l’analyse des différents documents à notre disposition - archives de la biennale, catalogues, objets, archives de la ville - et d’entretiens avec les différents acteurs de la biennale internationale de Design de Saint-Étienne - commissaire, designer, politique entre autres.

Partenaires :

Université Jean Monnet Saint-Étienne : des étudiants du Master Design
Cité du design : Olivier Peyricot (directeur de la recherche)
Musée d’art et d’industrie : Marie-Caroline Janand (directrice des musées)
Archives municipales de Saint-Étienne : Cyril Longin (directeur)

Porteur :

Christophe Bardin (christophe.bardin @ univ-st-etienne.fr), professeur des universités Arts plastiques, Design, Théorie des arts au sein du laboratoire ECLLA.

Publications :

Ce programme de recherche a donné lieu à plusieurs publications référencées dans la rubrique Publications.

 

Pour aller plus loin :

Voir le site de la Biennale Internationale Design 2022.

Publié le 1 novembre 2021