4 - Fornverkaskolinn

Forverkaskolinn

(c) Sandra Coullenot - 2017

Cette image évoque les acteurs du savoir-construire en tourbe : les artisans, les archéologues, les architectes, les conservateurs etc… et la place des femmes dans ce domaine n'est pas négligeable. La maison en tourbe est une expérience sociale en commun. On observe aujourd'hui de nouveaux lieux du patrimoine en tourbe proposant un processus citoyen, social et collectif de la patrimonialisation de la torfhús. Il peut s’agir d’initiation au savoir-construire (stages Fornverkaskólinn ou workshops aaa d’Íslenski Bærinn), d’expositions et d’installations récentes. Ces nouveaux lieux renouvellent les discours et les images de la maison traditionnelle. Ils déploient aussi parfois des passerelles entre les institutions et une communauté de pratiques assez disparate.

La maison en tourbe est aussi un patrimoine relationnel. Les conflits rencontrés concernent la maintenance des bâtiments (négociation des pratiques de restauration), leur authenticité et leur intégrité matérielle et immatérielle. Ces désaccords se mêlent à quelques initiatives controversées qui confortent l'idée que la maison en tourbe est au cœur d’enjeux historiques voire idéologiques forts : elle participe au renouveau des narrations de l’histoire de l’Islande, elle est le vecteur de vécus personnels et même d’intimité culturelle (M. Hertzfeld), elle alimente la question de la perte d’une culture constructive. Ainsi la maison en tourbe est un objet sécularisé et politisé, trouvant sa place dans la définition et l’expression de l’islandicité.

 

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5 - Skriduklaustur

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