Exposition Dessins d'après

Dessins d'après

Exposition à la Galerie Ceysson & Bénétière, du 16 mars au 2 avril 2022.
Commissaires d'exposition : Anne Favier (Eclla/UJM) et Romain Mathieu (LEM/ESADSE).

Exposition collective avec Nicolas Daubanes, Daphné Le Sergent, Maxime Duveau, Thomas Lévy-Lasne, Jérémy Liron, Clémentine Post et Louise Vendel.

Transférer, reprendre, reporter, relever, en passer, en repasser par le dessin… les œuvres graphiques de Nicolas Daubanes, Daphné Le Sergent, Maxime Duveau, Thomas Lévy-Lasne, Jérémy Liron, Clémentine Post et Louise Vendel, rassemblées pour un accrochage inédit, manifestent de manière sensible les mécanismes du « passage au dessin ».

Au travers d’écritures de maîtres anciens (manière noire au berceau, fusain, pierre noire…) qui se jouent de l’anachronisme, ou de techniques hybrides et contemporaines (surimpression, traitement au feutre, gravure au laser, incrustation et suspension de métal… ), les œuvres dessinées appellent à revoir leurs origines iconographiques médiatiques. Elles donnent ainsi à voir, autant qu’à ressentir, les opérations de transmutation et de translation par manipulations graphiques. Au-delà des processus de reproduction d’images, les dessins d’après – à l’instar des Photographies-dessins de Daphné Le Sergent – assument leurs troublantes photogénies et s’entretiennent de manière ambiguë dans des relations intermédiales. Ces détours graphiques aux lumières équivoques, par de nouvelles mises au point, redéfinitions, défocalisations, résolution, etc., éclairent les mécanismes de nos représentations imaginaires – qui en passent toujours déjà par des images préalables – et encouragent le développement de nos regards. Les Distanciel (2021) de Thomas Lévy-Lasne – de nouvelles scènes de genre – nous mettent en contact avec nos réalités virtuelles, alors que Louise Vendel réinvestit les simulations voilées du mythique Parrhasios.  « Il me fallait dessiner, comme pour manger l’image, la passer en moi. Voir, je ne sais pas. C’est plus physique que ça. », remarque aussi Jérémy Liron, à propos de son vaste programme graphique Les Archives du désastre, amorcé après les attentats de 2015.

Les reprises de vues traduites à partir des images « filantes » des réseaux sociaux, ou tirées d’archives iconographiques et médiatiques, sont comme soutenues et rechargées par les moyens du dessin.  

Anne Favier.

Contact : Galerie Ceysson & Bénétière

 

Pour aller plus loin :

Programme des journées d'étude Dessins d'après... / Peintures d'après... ? des 23 et 24 mars 2202 à l'ESADSE.

Présentation de l'exposition Peinture d'après.