Cycle de projections
Pour accompagner l’exposition Explorations Arts/Sciences : des recherches en partage, nous organisons une série de projections.
La bifurcation y sera interrogée à la fois du point de vue formel et narratif. Les films proposés mettent en place des dispositifs optiques (Orientations et Dénouement d’Ismaïl Bahri) ou techniques (Ettrick de Jacques Perconte) permettant de faire surgir des changements de trajectoires dans le processus filmique lui-même. Les fictions et documentaires proposés cherchent quant à eux à mettre en scène des situations imprévues qui, si elles peuvent sembler ne pas modifier le mouvement dans lequel est engagé le film, en transforment radicalement le visage et l’atmosphère (La Diagonale du vide de Guillaume Ballandras).
Les séances gratuites auront lieu dans le grand amphithéâtre du Bâtiment des forges. Elles seront suivies d’une rencontre-débat avec le(s) cinéaste(s) programmé(s).
Programmation :
Séance #1 : Films produits par le Groupe de Recherches et d'Essais Cinématographiques
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Guillaume Ballandras, La Diagonale du vide (2015, 28’) Une odyssée dans les zones périphériques de la France, d'un personnage à un autre. Exploration péri-urbaine, un territoire reconstruit. Heureusement, l'amour existe. Dans cet itinéraire construit avec un sens de la patience et de la durée, Guillaume Balandras nous invite à arpenter les environnements les moins remarquables du quotidien, mais dont la capacité à étonner reste pleine et entière pour le regard qui veut bien leur donner son attention. |
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Martina Magri, La Tentation de la forteresse (2017, 12’) Un jour j'ai été surprise par une image. Un détail. C'était un homme dans un chantier. Il était au bord du cadre, éloigné du centre de l'action. Le point n'était pas sur lui, on pouvait voir à travers son corps. Il semblait m'appeler. Mais je n'entendais pas sa voix. L'homme venait de loin. Jeté dans le ventre de la terre, il marchait en silence au milieu d'une construction qui gardait la trace de ses mains. |
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Joséphine Drouin Viallard, L’Indien de Guy Moquet (2020, 27’) Il y a un homme étrange dans la rue. Il secoue son téléphone vers le ciel. Puis le regarde intensément. Puis le secoue à nouveau. La filmeuse veut savoir pourquoi. Le film de Joséphine Drouin Viallard pose une situation cinématgraphique ouverte aux possibles, que l'on ne peut appréhender sans envisager conjointement l'ici et maintenant du film et son hors champs incompréhensible. |
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Séance #2 : Jacques Perconte, Ettrick (2015, 57’)
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Le chemin que nous prenons mène au cœur de la forêt d’Ettrick. C’est une plongée dans une terre textile que nous entreprenons. Une terre où l’homme, la machine et la nature entretiennent une relation complexe qui dessine leur avenir. Ettrick trame les matières et les échelles pour interroger les usages du monde et du technique, dans une démarche simultanément critique et plastique. Production : Too Many Cowboys, Alchemy films and Arts, Jacques Perconte. |
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Séance #3 : Fabien Zocco et Gwendal Sartre, Attack the Sun (2019, 64’)
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Attack the sun est un film dont les dialogues ont été générés par une intelligence artificielle au cours même du tournage. On y suit la dérive de Steven Moran, un jeune californien paraissant sombrer dans la folie. À travers l’œil artificiel de son smartphone, il essaie d’atteindre ce soleil obsédant, et toutes ces jolies filles qu’il ne peut toucher. Production : Nuits Blanches Productions, en coproduction avec l'Espace Croisé - Centre d'art contemporain. Avec la participation du DICRéAM, de Pictanovo et du Fresnoy studio national des arts contemporains. Avec le soutien de la Région Haut de France. |
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Séance #4 : Philippe Fernandez, Léger tremblement du paysage (2008, 85’)
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Une petite communauté humaine vivant tranquillement quelque part aux premiers temps de la conquête spatiale, confrontée à un phénomène naturel inattendu qui bousculera la vision de chacun sur le cours des choses. Production : Ostinato Production (Virginie Bonneau & Benoit Saison), avec la participation du CNC, le soutien de la Région Aquitaine, de la Région Poitou-Charentes, du département de la Charente Maritime, de la Maison du Film Court, de la PROCIREP, de l'ANGOA AGICOA, et l'aide à la post-production de la Région Ile-de-France. |
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Séance #5 : Ismaïl Bahri, Orientations (2010, 20’) et Dénouement (2011, 8’)
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La vidéo Orientations est composée d’un plan séquence filmé en caméra subjective retraçant une déambulation dans la ville de Tunis. Le hors-champ reflété dans un verre rempli d’encre sert de boussole, de flotteur illusoire à un cheminement funambulesque. Dans ce dispositif optique très simple, l’apparition de fragments de la ville oriente, tend un horizon. |
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Dénouement s’organise autour d’un cadre blanc scindé par un trait noir vibratile. L’espace, d’abord indécidable, manifeste ses qualités progressivement, lorsqu’un corps apparaît au fond de l’écran, relié à la caméra par un long et mince fil tendu. |
+ d'informations sur la séance #5
Contact : Rodolphe Olcèse (rodolphe.olcese @ univ-st-etienne.fr)
Pour aller plus loin :
Programme complet de la Biennale internationale de design de Saint-Etienne 2022.