Entretiens Jacques Cartier 2020 : « Enjeux et pratiques du numérique dans les institutions culturelles »
Le 4 novembre 2020, Christelle Bahier-Porte de l’Université Jean Monnet participait à l’organisation de l’Entretien Jacques Cartier « Enjeux et pratiques du numérique dans les institutions culturelles : regards croisés » en partenariat avec Sabine Loudcher de l’Université Lumière Lyon 2, Jean-Philippe Magué de l’ENS de Lyon et Kévin Kee de l’Université d’Ottawa.
Les avancées technologiques ont indéniablement transformé les pratiques dans les institutions culturelles : elles ont occasionné des numérisations massives de corpus ou de collections, rendant disponibles des ressources pour la recherche, la pédagogie (rôle des bibliothèques virtuelles…) mais aussi pour la conservation et la valorisation de fonds d’archives inédits (fonds d’entreprises, collections muséales…). Les dispositifs numériques (tablettes, bornes interactives…) ont également transformé la relation aux usagers des institutions. Au-delà des usages, le numérique peut également avoir une incidence sur le statut de l’oeuvre, le rapport à la culture au sens large, les missions des institutions et susciter de nouveaux modes de valorisation elles-mêmes créatives et originales. Des entreprises, startups, associations se sont ainsi spécialisées dans ce type d’expériences contribuant elles-mêmes à bouleverser les usages. Les universités doivent repenser leurs formations à la lumière des nouvelles compétences attendues pour les professionnels de ces institutions. A travers ce projet d’entretien, il s’agissait de provoquer des rencontres entre ces institutions, les entreprises du secteur numérique et les universitaires, dans une perspective internationale pour apporter un regard nouveau : pratique, prospectif et critique.
Table ronde n°1
La numérisation de collections et de corpus : pratiques, méthodes, enjeux
Animée par Sabine Loudcher
– Conférence de Leslie Weir
Après avoir présenté Bibliothèque et Archives Canada, Leslie Weir s’est interrogée sur les défis à relever face à l’essor du numérique et à la croissance exponentielle des documents numériques. Après avoir appelé à une nécessaire redéfinition des relations avec les usagers, elle a présenté deux projets participatifs à titre d’exemples : Numéri-lab qui permet aux communautés de s’engager dans la numérisation des collections, en participant à la numérisation et à la contextualisation des documents ; et Co-lab qui est un outil collaboratif de transcription, traduction et description des documents numérisés. Elle a également encouragé à une plus grande ouverture aux groupes de population sous-représentés en évoquant trois projets « Nous sommes là : voici nos histoires », « Ecoutez pour entendre nos voix » et « Un visage, un nom » qui contribuent à la réconciliation en redonnant toute leur place à ces populations.
– Conférence de Cécile Davrieux-de Becdelièvre
Constatant les avancées significatives de la numérisation des collections dans les institutions culturelles, Cécile Davrieux-de Becdelièvre s’est questionnée sur l’avenir de son dynamisme. Face à un effet de concentration des moyens, lié à la volumétrie des documents à numériser, et à la structuration de tout un écosystème normatif, la réintroduction d’une logique de corpus plus ouverte réinterroge les pratiques en vigueur. Le succès croissant de la médiation numérique démontre l’engouement du public pour les propositions renouvelées des institutions culturelles et appelle de nouveaux développements. L’exploitation des corpus numérisés au travers des techniques d’intelligence artificielle dans le champ des humanités numériques ouvre de nouveaux axes de recherche et repose sur de nouvelles exigences de qualité des données.
Table ronde animée par Jean-Philippe Magué :
– Gabrielle Richard, Persée
Persée est un groupement d’intérêt scientifique rattaché au CNRS et à l’ENS de Lyon qui a pour mission de développer une bibliothèque numérique de diffusion des publications scientifiques, et de développer des outils adaptés à l’accomplissement de cette mission. D’abord centrée sur les SHS, cette bibliothèque s’étend progressivement à toutes les disciplines, et vise à répondre à un usage documentaire de consultation et d’exploitation des collections de revues scientifiques. Le choix éditorial initial s’est porté sur la diffusion des contenus scientifiques et non sur la version numérisée de documents matériels. L’enjeu a été de faciliter l’accès à ces données en les rendant visibles et manipulables. Persée élargit maintenant son activité avec les Perséides, en mettant son savoir-faire au service d’équipes de recherche pour la production de corpus de recherche.
– Christelle Faure, MAMC+ (annulée)
– Thomas Lebarbé, Consortium Cahier
Thomas Lebarbé a porté, avec Cécile Ménard, le projet de publication en ligne des manuscrits de Stendhal. Il coordonne également le consortium Cahier (Les corpus d’auteurs pour les humanités, informatisation, édition et recherche) qui s’appuie sur la très grande infrastructure de recherche Huma-Num. C’est une communauté de partage de bonnes pratiques autour de la numérisation des corpus, et le développement d’outils d’intelligence artificielle, en vue de construire des collections numériques répondant aux besoins de la recherche.
Discussion :
Eclairé par ces expériences, l’échange a porté sur le choix des documents à numériser et les modes de numérisation, sur les problématiques de renumérisation et de sauvegarde des données, et enfin sur l’intérêt et les limites des politiques nationales de numérisation.
La numérisation va dépendre de la finalité de la démarche, et produit un nouvel objet logique sur lequel travailler, distinct de l’objet physique numérisé. Or les besoins évoluent, ce qui peut conduire parfois à devoir renumeriser différemment un même document pour une nouvelle exploitation. La numérisation n’est donc pas faite une fois pour toute. Cependant la renumérisation n’est pas toujours souhaitable dans la mesure où elle peut conduire à une complexité supplémentaire de traitement des données, et surtout, elle est coûteuse pour la société. La solution du retraitement des fichiers peut être privilégiée. En tout état de cause, face à l’évolution continue des technologies, se pose la question de l’archivage pérenne des données et de la préservation de leur accessibilité. Dans ce contexte, une politique nationale de numérisation peut reposer sur deux leviers : promouvoir la normalisation des standards afin de favoriser l’interopérabilité des fichiers, au profit de la science ouverte ; et proposer un support en matière d’outils, d’infrastructures et de compétences pour accompagner la multiplicité des acteurs concernés.
Synthèse de Kevin Kee, Doyen de la Faculté des Arts, Université d’Ottawa
En guide de synthèse, Kevin Kee a mentionné le devoir de garantir l’accessibilité des données par la standardisation et la pérennisation des données, le besoin de faire des choix politiques face à la volumétrie des documents traités, et la nécessité d’établir des partenariats pour réfléchir collectivement sur tous ces défis.
Table ronde n°2
De la numérisation à la valorisation : usages et mutations
Animée par Christelle Bahier-Porte
– Conférence de Fiona Smith Hale, Ingenium Canada [télécharger la vidéo]
Après une présentation d’Ingenium Musées des sciences et de l’innovation Canada, Fiona Smith Hale a montré comment le nouveau plan stratégique de l’institution avait permis de tirer profit de la puissance du numérique pour assurer l’accessibilité des données, et de répondre à la volonté de participer des usagers en les impliquant au cœur de la transformation numérique. Afin de rendre l’institution plus ouverte, inclusive et accessible, Ingenium continuera de nouer de nouveaux partenariats, d’encourager le partage d’expertise, de mieux analyser et répondre aux besoins des usagers, pour devenir un laboratoire numérique vivant.
Table ronde animée par Sylvain Schryburt, département Théâtre, Université d’Ottawa :
– Emmanuel Brandl, ENSSIB [télécharger la présentation]
En prenant appui sur des exemples sociologiques issus de la filière du livre et des bibliothèques, Emmanuel Brandl a constaté que des persistances comportementales subsistaient malgré l’essor du numérique : répartition sexuée et sociale des pratiques de lecture numérique ; maintien des logiques de distinction sociale ; résistance du format papier face au format numérique qui reste un créneau de niche. Malgré cela, grâce aux nouvelles fonctionnalités mises à disposition des usagers, on peut observer une extension des pratiques numériques caractérisée par trois types de mutations : la fragmentation de la lecture et de l’attention, en lien avec le développement du nomadisme et la création des bulles cognitives, l’hybridation des fonctions, des modes de lecture, des registres culturels, des temporalités et enfin, le bouleversement des monopoles, par la perte de légitimité de l’expertise au profit d’une culture de réseaux associant prédominance de l’écran, interactions sociales à distance et agentivité.
– Jean-Baptiste Monat, Bibliothèque universitaire de l’Université Lyon 2 [télécharger la présentation]
Dans sa pratique professionnelle quotidienne au contact des étudiants, Jean-Baptiste Monat constate que les nouveaux étudiants rencontrent des difficultés à chercher et manipuler l’information dans le cadre de leur processus de formation. La promesse du numérique d’un accès facile, gratuit, immédiat à une information fiable et pertinente s’avère trompeuse dans le champ académique. Contrairement aux idées reçues sur les digital natives, ces étudiants ont donc besoin d’accompagnement et de formation pour s’approprier ces outils. Leurs pratiques rudimentaires sont génératrices de tensions avec les professionnels dont les prérogatives traditionnelles sont bouleversées par l’introduction du numérique dans toutes les activités (de la gestion des prêts à la gestion des collections en passant par la médiation avec le public). Le mouvement de numérisation des bibliothèques appelle donc un plan d’accompagnement important qui doit reposer sur la mise en réseaux de différents acteurs aux prises avec les questions de traitement de l’information.
– Cyril Longin, Archives municipales de Saint-Etienne, et Gilbert Delahaye, Groupe Casino
Gilbert Delahaye a présenté l’entreprise Casino, son histoire et l’intérêt spécifique que présentent les archives du groupe au regard du territoire stéphanois et, plus largement, de l’histoire de la distribution en France. Poussé par la volonté d’assurer une meilleure valorisation de ses archives, le groupe a donc décidé d’en faire don aux Archives municipales de Saint-Etienne.
Cyril Longin a ensuite expliqué que ces archives ont été numérisées, mises à disposition des chercheurs et valorisées de diverses manières. La mise en place d’un dispositif de médiation numérique a permis de développer l’interactivité avec la population, de créer un lien de proximité avec ce public intéressé et d’apporter une dimension contributive au projet.
– Guillemette Naessens, Musée des Beaux-Arts de Lyon [télécharger la présentation]
Guillemette Naessens a présenté la politique de communication du Musée des Beaux-Arts de Lyon qui vise à utiliser les outils numériques pour augmenter la notoriété de l’établissement, valoriser la richesse de ses collections et développer un engagement affectif et participatif avec ses différentes communautés. Reposant sur une refonte du site internet pour offrir des contenus enrichis et une navigation plus dynamique, la communication s’appuie également sur les réseaux sociaux pour engager le dialogue avec les communautés. Le musée a donc créé tout un écosystème d’outils (site ressources comprenant notamment une collection Gigapixels ; partenariat avec Google Arts&Culture ; développement de l’interaction sur les comptes sociaux par diverses opérations comme les instameets, « recréer les oeuvres à la maison », des quizz et des jeux ; l’éditathon avec les communautés wikipédiennes, etc) au service d’une ouverture à la créativité par la contribution.
– Céline Françon et Jean Pierre Girard, Muséomix [télécharger la présentation] [voir la vidéo de présentation de Muséomix]
Céline Françon a présenté le principe de Muséomix : c’est un évènement qui réunit une communauté de professionnels et d’amateurs sur un temps court, au sein d’un musée qui se transforme alors en terrain de jeu, pour concevoir et tester des dispositifs de médiation participatifs. Muséomix introduit le numérique grâce à un magasin de technologies numériques pour créer des prototypes de médiation. Muséomix transgresse également les interdits hiérarchiques au profit d’une plus grande interpellation directe.
Tirant un bilan de plus dix ans d’interventions dans les musées, Jean-Pierre Girard a dressé un état des lieux de la place du numérique dans Muséomix. Petit à petit, le numérique est passé du statut d’injonction renvoyant à un imaginaire d’innovation, à un statut d’outil de transformation organisationnel. Le numérique est moins visible dans les dispositifs de médiation prototypés mais il l’est beaucoup plus dans l’organisation, la communication et la documentation autour de l’évènement. Ce qui n’a pas changé dans Muséomix en revanche, c’est l’introduction des pratiques contributives et le développement de l’horizontalité.
Discussion :
Au cours de la discussion qui a suivi, les intervenants se sont interrogés sur les conséquences de ce changement de paradigme. Tout en reconnaissant l’intérêt d’une plus grande ouverture et d’une plus grande participation du public, l’enjeu de la médiation reste au cœur des réflexions, ainsi que celle de la place et de la diffusion des nouveaux savoirs co-construits dans un environnement en pleine mutation.
Synthèse de Kevin Kee, Doyen de la Faculté des Arts, Université d’Ottawa
En synthèse, Kevin Kee considère qu’il est primordial d’intégrer une telle culture participative dans le fonctionnement quotidien des institutions pour établir une relation authentique et durable avec le public, et engager le processus de réconciliation avec les populations sous-représentées, au Canada comme en France : les projets numériques doivent être fermement enracinés dans la collectivité pour qu’ils soient couronnés de succès.
Pour aller plus loin :
Pour revoir l’intégralité de la rencontre, se connecter à la chaîne YouTube du Centre Jacques Cartier
Tensions sociales et contexte numérique : équité, diversité et inclusion en France et au Canada
Du 10 octobre 2023 au 11 octobre 2023
le 10 octobre (13h30-17h30) à Lyon et le 11 octobre (9h30-13h) à Saint-Étienne.
Rencontres organisées par l’Institut ARTS de l’Université Jean Monnet, Sabine Loudcher de l’Université Lyon 2, Jean-Philippe Magué de l’ENS de Lyon et Kevin Kee de l’Université d’Ottawa, avec le soutien du Centre Jacques Cartier.
En France et au Canada, les technologies numériques ont transformé la vie quotidienne de manière subtile et extraordinaire : pensons à la façon dont nous communiquons, ou bien à la façon dont nous conduisons des voitures, ou même encore aux types de travail que nous effectuons. Avec chaque innovation ou nouvelle application des technologies numériques, des défis de plus en plus importants surviennent concernant la pleine participation à la société des individus et des groupes qui sont exclus ou en marge de la transformation numérique, tels que les immigrants, les minorités linguistiques et économiques, les personnes handicapées, les peuples autochtones. Il existe ainsi une forte disjonction entre la diversité sociale et culturelle et la société qui se sert d’outils numériques : par exemple, les inégalités socio‐économiques relevant de la fracture numérique sont devenues encore plus évidentes pendant la crise de la COVID‐19 car, alors que les personnes qui avaient accès à une connexion Internet fiable ont pu continuer à travailler et étudier chez elles, celles qui n’en disposaient pas ont encore plus souffert. Cet Entretien se penchera ainsi sur les tensions dans deux sociétés où il existe déjà de profondes inégalités socio‐économiques qui risquent de s’aggraver à cause des technologies numériques.
Lors d’un précédent Entretien Jacques Cartier organisé sur ce sujet en novembre 2022 à l’Université d’Ottawa, des questions à la fois nombreuses et variées ont été abordées. La question suivante a servi de fil conducteur des discussions : comment est‐ce que l’intersection du numérique avec la diversité et l’inclusion peut générer de nouvelles connaissances et de nouveaux modes d’agir et de faire ? Les interventions et les discussions ont fortement contribué à avancer les connaissances dans ce domaine. Par exemple, sur la manière dont l’intelligence artificielle et les algorithmes reflètent et renforcent les inégalités non seulement par l’utilisation des données biaisées mais aussi par un manque de diversité au sein des équipes responsables du développement des algorithmes. Dans le secteur privé, certains organismes travaillent à partir de données rigoureuses et des technologies numériques pour réduire ces biais et contribuer à créer un milieu de travail profondément diversifié. Des interventions avaient également porté sur l’inclusion des personnes handicapées dans le développement des outils technologiques et dans les expositions muséales, et sur la revitalisation des langues autochtones assistée par des outils numériques.
Ces discussions méritent non seulement d’être explorées en plus profondeur, mais elles ont soulevé encore des enjeux relatifs à l’équité, diversité et inclusion (EDI) dans un contexte numérique.
Les rencontres qui se tiendront à Lyon le 10 octobre et à Saint-Étienne le 11 octobre aborderont donc ces enjeux en se concentrant sur le thème des tensions sociales dans un contexte numérique :
- En quoi les réponses aux inégalités numériques en France et au Canada sont‐elles divergentes et en quoi sont‐elles similaires ? Quels enjeux sont mis de l’avant et pourquoi ?
- Que pouvons-nous apprendre les uns des autres sur la manière dont les technologies et les processus numériques modifient la nature de la participation et l’inclusion sociale ?
- Comment faire en sorte que l’utilisation du numérique bénéficie à tout le monde et non seulement aux groupes privilégiés ?
- De quelles façons le numérique contribue‐t‐il aux processus de réconciliation auprès des Autochtones au Canada, ou à la rectification des maux commis par le passé, comme dans le cas des personnes immigrées en France ?
- Quel rôle la technologie numérique joue‐t‐elle dans le cadre des révolutions socio‐culturelles ?
- Comment assurer une utilisation plus équitable et inclusive des données ?
La confrontation des pratiques canadiennes et françaises, et le dialogue entre disciplines et secteurs public et privé auront comme but une réflexion sur ces questions et le partage de meilleures pratiques en équité, diversité et inclusion dans et par le numérique.
Les personnalités canadiennes invitées
Kevin Kee
Kevin Kee est le Conseiller principal du recteur, Stratégie numérique et innovation pédagogique à l’Université d’Ottawa. Dans ce rôle, il dirige une stratégie de transformation numérique pour une université de 50 000 étudiants en se concentrant sur l’innovation en matière d’apprentissage pour les professeurs, les étudiants et le personnel ; l’expansion de l’apprentissage en ligne pour des étudiants à distance; l’expansion de l’éducation permanente, y compris pour ceux qui doivent acquérir de nouvelles compétences à mesure que la technologie progresse et rend leur travail obsolète ; l’élargissement de l’accès à l’enseignement universitaire pour ceux qui en ont été précédemment exclus ; des préoccupations et craintes concernant la technologie et les nouveaux formats d’apprentissage, la sécurité, l’éthique du consentement, la marginalisation, l’exclusion et les inégalités ; et une attention particulière à faire en sorte que l’adoption de technologies émergentes et de nouveaux formats d’apprentissage favorise l’Indigénisation et la décolonisation et favorise l’équité, la diversité et l’inclusion pour tous les membres de l’Université d’Ottawa. Chercheur en humanités numériques, il a mené de nombreuses innovations numériques en tant que Doyen de la Faculté des arts à l’Université d’Ottawa, et comme l’ancien titulaire de la Chaire de recherche du Canada dans le domaine de l’apprentissage à l’aide de la technologie, il a contribué à bâtir un nouveau domaine de recherche se concentrant sur des simulations informatiques pour l’apprentissage de l’histoire, avec un accent particulier sur les transferts de technologie et les partenariats entre les universités et les secteurs public et privé.
Tristan Lamonica
Tristan Lamonica est actuellement directeur de la stratégie numérique et analytique au Parlement du Canada, et est également professeur à l’Université d’Ottawa où il enseigne l’IA et les communications. Il travaille sur diverses initiatives numériques au sein du gouvernement fédéral.
Sa thèse à l’Université d’Ottawa portait sur une infrastructure internet décentralisée pair-à-pair. Il a une formation en science des données et en analyse.
Tristan joue également un rôle de conseiller auprès de startups d’intelligence artificielle basées sur la blockchain à travers le Canada.
Jinny Yu
La pratique artistique de Jinny Yu découle d’une enquête sur le médium de la peinture, comme moyen de tenter de comprendre le monde qui nous entoure. Son projet « Don’t They Ever Stop Migrating? » a été exposé à la 56e Biennale de Venise en 2015. Son travail a été largement présenté au Canada, en Allemagne, au Japon, en Italie, au Portugal, en Corée du Sud, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Professeure titulaire à l’Université d’Ottawa, Yu a reçu le prix d’artiste de mi-carrière du Conseil des arts d’Ottawa en 2013 ; le prix de peinture Laura Ciruls de la Fondation des arts de l’Ontario en 2012 ; et a été finaliste du prix Pulse de New York en 2011 et 2014. Sa prochaine exposition personnelle aura lieu au Musée des Beaux-Arts de l’Ontario à Toronto en 2024.
Programme des rencontres
Programme des rencontres à Lyon le 10 octobre 2023 de 13h30 à 17h30
Programme des rencontres à St-Etienne le 11 octobre 2023 de 9h30 à 13h.
Pour aller plus loin
Retrouver l’intégralité du programme des Entretiens Jacques Cartier sur le siteweb du Centre de Jacques Cartier.